Interview

en collaboration avec "Coup d'Œil Magazine"

Coup d’Oeil sur la scolarité de nos petits expats !

Si les recensements montrent une baisse du nombre d’expatriation chez les francophones d’une manière globale, l’Espagne montre une tendance inverse. Vous êtes de plus en plus à nous rejoindre sur la péninsule Ibérique, et avec vous : VOS ENFANTS !!! Si de nombreuses questions peuvent se poser avant de franchir le cap, l’une des plus importantes reste celle de la scolarité …

Si plusieurs solutions s’offrent à vous, nous avons décider de nous intéressés de près à la scolarité au sein de l’éducation nationale espagnole. Pour cela, rien de tel que de poser nos questions à une jeune expatriée, fraîchement arrivée dans notre région, et dont les parents ont choisis l’école publique espagnole.

Anaël, peux tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?

Anna, qu’es ce qui as poussé votre famille à venir vous installer en Espagne ?

Anaël : Bonjour, je m’appelle Anaël, j’ai 11 ans, et je viens de Belgique. Je suis une fille très dynamique, j’aime la lecture, le cinéma et mes amis.

Maman : Il y a tout un tas de raisons qui nous ont poussé à venir vivre en Espagne. Nous avions acheté un appartement pour les vacances, et venions passer quelques séjours dès que cela était possible. Les départs étaient de plus en plus difficiles et nous nous sommes vite rendu compte que le train de vie à l’espagnol nous convenait beaucoup plus. Le climat est bien sur un des premiers points, on ne supportait plus la grisaille, le coût de la vie et se stress permanent que nous vivions en Belgique.

Avais tu quelques bases en espagnol ? As tu pris des cours avant ton arrivée ?

A. J’ai des origines espagnoles du côté de maman et j’ai également commencé à utiliser BABEL et DUOLINGO sur internet, ce qui m’a bien aidé pour acquérir quelques bases.

Tu viens de terminer avec brio ton premier trimestre dans ta nouvelle école, que retiens tu de tes premières semaines parmi tes nouveaux camarades ? Comment c’est passée ton intégration ?

A. J’ai tout de suite été très bien accueillie par mes camarades de classe, qui m’ont aidés à m’intégrer rapidement. Mon école est un petit « Colegio » de village, avec des personnes très sympas. Je ne me suis pas du tout sentie rejetée ou mise à l’écart du fait que je venais d’un autre pays, au contraire, j’ai suscité de la curiosité auprès de mes camarades et le courant est tout de suite passé entre nous.

Anna, en tant que maman, quels étaient tes premières préoccupations en décidant de t’installer en Espagne ? Pourquoi avoir fait le choix de l’école Espagnole plutôt qu’une autre alternative (lycée français ou international / CNED) ?

M. Mes premières préoccupations étaient qu’Anaël se sente bien, qu’elle arrive à s’intégrer auprès de ses camarades de classe, car les liens amicaux sont très importants pour des enfants de cet âge. Je pense que si le contacte se fait, le reste suit. Les professeurs font le maximum pour le bien être de l’enfant, ils sont particulièrement à l’écoute et ne forcent rien, les choses se mettent en place doucement, mais sûrement !

Anaël, qu’aimes tu le plus dans ta nouvelle école, et regrettes tu d’avoir déménagé ?

A. J’aime les horaires, nous ne sommes pas bousculés et je ressens moins de pression. Chacun apprend à son rythme. J’aime aussi le fait que je ne soit pas la seule expatriée, j’ai pu me faire des amis venant de France ou d’Angleterre, et cela m’a même permis d’apprendre l’anglais en plus de l’espagnol.

La seule chose que je regrette, ce sont mes amies qui sont elles en Belgique, mais aujourd’hui il est facile de garder le contact grâce à internet, et je retourne régulièrement en Belgique, où je peut revoir et passer des moments avec mes copines.

Quels conseils donnerais tu a une jeune fille qui serait sur le point de changer de pays tout comme toi ?

A. Je n’ai pas de conseils précis à donner, le tout est de prendre cette aventure comme une opportunité d’apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture, avec ses avantages et ses inconvénients. C’est vraiment un plus, une chance dans la vie.

Anna, avec un peu de recul, aurais tu fais les choses différemment ? Que penses tu du système scolaire espagnol ?

M. Je n’aurais pas fait les choses différemment, j’ai la chance d’avoir une fille avide d’apprentissage, elle ne pourra qu’en tirer des bénéfices pour le futur. J’ai été très fière de voir avec quelle rapidité Anaël s’est intégrer, elle s’est très vite fait de nouveaux amis, malgré que cela me paraissait plus compliqué à cet âge là.

Pour conclure, conseil de maman à donner aux familles qui hésiterait encore à franchir le cap ?

Mon conseil en tant que maman, serait de suivre ses rêves. Si nous ne sommes plus heureux et biens dans ce que l’on fait, il faut franchir le cap, car nos enfants sont de véritables éponges, et si on ne va pas bien, cela se répercute sur eux, sur les relations familiales… Le changement de pays à contribué à resserrer les liens entre nous, nous sommes beaucoup plus proches aujourd’hui, les appartements sont plus petits ici (rires) !!! Plus sérieusement, nous communiquons beaucoup plus, le climat et le coût de la vie nous permettent également de faire beaucoup plus d’activités et de sorties en famille. Balades à vélo, plage, piscine, sorties au restaurants, … tout cela resserre les liens familiaux j’en suis convaincue.

Aussi nous avons entrepris d’ouvrir notre boutique « Patine & Couleurs d’Anna & Raff» (voir page Facebook …) où nous faisons de la rénovation des meubles anciens, ce qui nous permet de rencontrer beaucoup de monde, des expats comme nous, mais aussi des locaux. Notre travail plaît tout particulièrement aux espagnols et nous nous rendons régulièrement chez nos clients pour des rénovations de gros mobiliers, ce qui nous à permis de nous intégrer nous aussi très rapidement.

En bref, jusqu’à présent nous sommes très heureux d’avoir franchis le cap, cela à pimenter notre vie, en seulement 5 mois nous avons accompli énormément de choses, et nous sommes particulièrement fière de notre fille, qui termine se premier trimestre avec un excellent bulletin, et des avis encourageants des professeurs.

Anaël & Anna pour Coup d'Œil Magazine.